(Ablation Sélective des Varices sous AnesthésQie Locale)
Histoire de l’ASVAL :
La vision de la maladie veineuse a récemment évolué, donnant naissance à une nouvelle théorie débouchant sur une nouvelle méthode baptisée en 2003, méthode ASVAL pour Ablation Sélective des Varices sous Anesthésie Locale.
Cette nouvelle théorie, rapportée par plusieurs auteurs, évoque le développement des varices des jambes à partir des branches superficielles, de façon ascendante, vers la veine saphène. Dans cette théorie, la veine saphène ne serait donc atteinte que secondairement, « contaminée » par les varices développées sur les branches. La veine saphène serait la « victime » des varices des jambes et non plus la « responsable ». C’est la théorie ascendante qui est à la base de la méthode innovante ASVAL. Cette théorie a été élaborée à l’origine à partir d’observations simples : la récidive des varices des jambes au bout de quelques années alors que la veine saphène a été correctement supprimée par le stripping et l’existence de nombreux patients qui ont des varices avec une veine saphène normale.
Buts de la méthode ASVAL :
La méthode ASVAL consiste donc à ne retirer que les veines malades en préservant au maximum le tronc de drainage superficiel, c’est à dire la veine saphène même lorsque celle-ci est en partie malade car elle peut récupérer.
Déroulement de l’opération selon la méthode ASVAL :
La méthode ASVAL consiste à faire une microchirurgie sélective des varices des jambes, à la carte, réalisée en fonction de chaque patient et de son stade d’évolution. Etant très sélective, la méthode ASVAL est peu agressive : aucune incision à l’aine n’est pratiquée et seuls, des micro trous sont effectués sur la peau, en regard des varices à retirer.
Le chirurgien fait de minuscules trous de moins de 2 millimètres qui ne laisseront pas de traces sur la peau, y glisse des micro-crochets grâce auxquels il va retirer la veine par petits segments. Il n’y a pas de points de suture avec la méthode ASVAL.
Pas d’hospitalisation
Le geste étant doux et limité à la portion de veine retirée, la méthode ASVAL se pratique sous anesthésie locale et en ambulatoire. Il suffit de prévoir trois heures d’hospitalisation. La sortie se fait donc le jour même, en marchant, avec des bas de contention mis en place au bloc opératoire. Le bas de contention n’est porté que quatre jours au maximum et l’arrêt de travail est de 0 à 8 jours. Plus de la moitié des patients n’ont pas besoin d’arrêt de travail avec la méthode ASVAL.
Des suites tout en douceur
La méthode ASVAL ne provoque quasiment pas d’hématomes ni de douleurs post-opératoires. On peut prendre sa première douche le lendemain de l’intervention grâce à la pause de strips cutanés (bandelettes adhésives étanches qui permettent de refermer l’incision sans avoir besoin de fils et qui seront retirées une dizaine de jours plus tard par le chirurgien) Il n’y a pas de pansements à changer dans les jours qui suivent l’intervention sur les varices des jambes.
Reconnue aux Etats-Unis, la méthode ASVAL est pour l’heure pratiquée en France par environ 5 à 10% des chirurgiens. La méthode ASVAL permet une intervention plus ciblée.
Traitement des varices
La méthode ASVAL est donc une nouvelle solution chirurgicale peu agressive pour le traitement des varices des jambes.